Livrel (PDF, HTML,  Tatouage)  55p.    
    
    (Alter développement) 
 ISBN: 978-2-86978-877-0    
     
  
    Dans plusieurs pays en développement, le désir de s'industrialiser a
   conduit à la mise en oeuvre simultanée des politiques
   d'import-substitution et d'export-promotion. Ces politiques sont
   matérialisées par la protection accordée aux industries locales. Par
   exemple certains biens importés et exportés (généralement les
   exportations traditionnelles, TES 1989-1990) supportent des taxes,
   alors que la production d'autres (par exemple les biens d'exportation
   non traditionnels, principalement des produits manufacturés), est
   subventionnée. Au Cameroun où la politique industrielle et commerciale
   donne une attention particulière au secteur manufacturier, de telles
   mesures sont fréquemment appliquées soit pour atteindre des objectifs
   divers, soit pour faire face aux problèmes immédiats. Par exemple,
   pour protéger les producteurs locaux, une taxe de péréquation a été
   mise sur pied par décret du 22 janvier 1988. Cette taxe avait pour but
   d'accorder une subvention implicite à la production des biens
   alimentaires. Au départ, elle ne s'appliquait qu'aux importations de
   riz et de sucre, ensuite elle a été étendue à celles des huiles
   végétales et aux corps gras en 1989. Cette mesure répond à la
   préoccupation du Gouvernement de soutenir l'autosuffisance alimentaire
   au Cameroun. Par ailleurs, l'article 10 du titre Il du Code des
   investissements de novembre 1990 stipule que les produits industriels
   destinés à l'exportation sont exonérés des droits de sortie.
   Toutefois, lorsque les circonstances l'exigent, un droit de sortie
   peut être institué sur un produit déterminé après avis des
   administrations intéressées. Généralement, l'impact de ces mesures sur
   l'ensemble de la structure des incitations relatives n'est pas pris en
   considération. L'idée du gouvernement pourrait être de protéger ou de
   promouvoir une activité industrielle d'un type particulier. Seulement,
   la protection de cette activité déprotège une autre en raison de la
   prise en compte des effets - prix de ces mesures.